the Manambolo- the red river which runs lazily along magnificent sandy beaches,
The Tsingy - the rarest of experiences as you feel as though you are exploring a cathedral of rocks with thousands of ghostly gargoyles...
The fascinating and holy baobab trees that you expect to come alive at any moment as they do in those cartoon films.
They have beautiful voices and harmonize naturally and almost unconsciously when there are lots of them singing..... yes, I admit it, I am obssessed by this island and its people!
And who is Andry? Andry is a local guide in Madagascar. We met in 2005 (when we first started working together) and it was the start of a real friendship... Since then we have become friends....brothers even! Whatever we are... we are very close.. It is a joy to be with him on the ground.. we understand each other completely. We spend hours setting the world to rights or indeed talking about nothing, telling the other about our lives and our cultures and talking about our respective families.. He tries to teach me Malagasy and for my part I try to advise him on the way to work with travel agencies.. I absolutely admire his professionalism, his deep respect for the people he works with and his sensitivity to the people he has around him. He is honest and modest and is proud to work as an independent without being a slave to these large agencies who capture so much of the tourism market. He hasn't chosen the easiest road but as he often says "I will make it happen".
Madagascar charme pourtant certains touristes en quête de nature sauvage, attirés par une extraordinaire faune et flore endémique à l'île. Madagascar regorge en effet de parcs nationaux faciles d'accès, implantés principalement le long des quelques routes goudronnées qui sillonnent l'île, et où l'on a de grandes chances d'observer ces animaux.
Moi, avant les orchidées, les lémuriens et les caméléons, j'y ai d'abord rencontré un peuple...
Comme toutes les grandes villes du monde la capitale Antananarivo fourmille de gens s'activant frénétiquement à la recherche d'un petit boulot pour améliorer l'ordinaire. Mais la grande majorité des malgaches vivent à la campagne, et c'est là qu'il faut impérativement passer du temps si on veut approcher le quotidien et la réalité malgache.
Les malgaches ont une vie difficile! Elle est faite de journées harassantes passées à cultiver le riz, de longues heures de marche pour se déplacer à l'école ou rejoindre les cultures ou encore aller vendre sa pêche, ses cochons ou ses bananes sur les grands marchés... Beaucoup sont très pauvres et disposent de moins de 2€ par jour! Dans ces conditions c'est la survie au jour le jour, la bidouille, la recherche du moindre petit gagne-pain pour nourrir sa famille... Pourtant, malgré toutes les difficultés et leur dénuement extrême, les malgaches ont un coeur énorme, et restent toujours disponible pour "l'autre", qu'il soit l'un de leur proches ou un parfait inconnu...
Leurs regards sont limpides, leurs rires éclatants, toujours prêts à enchaîner un petit pas de danse; leur curiosité est grande quand il nous croise sur leurs chemins , et ils sont d'une incroyable gentillesse...
Si quelques régions sont déjà "pollué" par un développement touristique occidental inconséquent (Nosy Be par exemple, où je n'ai jamais voulu mettre les pieds!), manquant de respect aux populations locales, et entraînant des déviances écoeurantes (pédophilie, tourisme sexuel, sida...), la plus grande partie de l'île accueille les vazaha ("étrangers") avec simplicité et générosité.
C'est cette douceur ambiante qui m'a touchée lors de mon premier voyage en 2005, et qui continue de m'émouvoir chaque fois que j'y reviens.
Voyager à Madagascar n'est pas un voyage ordinaire, une croix que l'on gribouille sur le globe mondial!
A Mada plus qu'ailleurs, mon coeur est en éveil permanent, sollicité par toute une gamme d'émotions liées aux relations, échanges avec ce peuple attachant, accueillant...
A Mada mon coeur est comme un éponge, et se repaît jusqu'à déborder de toutes ces douces vibrations. Et s'immerger dans cette ambiance très particulière exalte toute la fantastique nature de l'île, aux paysages époustouflants...
Les étendues de savane sur les Hautes Terres où les hautes herbes dansent au rythme du vent,
la Manambolo, cette rivière rouge qui paresse nonchalamment le long de magnifiques plages de sable fin,
Les Tsingy, un spectacle rare où on a la sensation d'explorer une cathédrale de roche aux milles gargouilles phantasmées,
Les fascinants baobabs, ces arbres sacrés majestueux, que l'on imagine volontiers s'animer comme dans un dessin animé...
Belo sur mer... Un village perdu sur la côte Ouest face au Mozambique, entre sable et cocotiers... Le bout du monde sous mes yeux... rien à y faire de particulier et pourtant si beau au soleil couchant, incendiant tous les chantiers navals des futures goélettes!
Les centaines de kilomètres de plages sauvages de la côte ouest, sable blanc et eau turquoise, seul à rêver sous l'oeil bienveillant des pêcheurs Vezo ("pagayeur"), naviguant dans leurs élégantes pirogues à balanciers...
Et tous ces ciels, aux couleurs affolantes, enivrantes, des ciels qui envahissent l'espace avec des nuages d'orage monstrueux, fascinants par leur dégradés de blancs, gris jusqu'au noir le plus sombre...
L'âme de ces somptueux décors est dans la musique et les chants omniprésents des malgaches, aux voix justes et envoûtantes; des mélopées tantôt légères comme la brise du soir ou endiablées comme le "Selagy", un rythme entêtant très populaire sur toute l'île. Ils chantent la dureté de leur vie, l'amour, et parlent aux ancêtres, car à Mada "les morts restent parmi les vivants"...
Mais qui est Andry au fait? Andry est guide dans son pays et notre rencontre en 2005 (où nous avons commencé à travailler ensemble) a marqué le début d'une amitié vraie. Depuis nous sommes amis... ou peut-être frères! Très proches en tout cas... Sur le terrain c'est un régal, et notre entente est parfaite. Nous passons de longues heures à discuter de tout et de rien, à échanger sur nos vies, sur nos cultures différentes, à parler de nos familles respectives... Lui à m'apprendre le malgache et moi le conseiller sur ses projets d'agence... Je l'admire beaucoup pour son grand professionnalisme, son profond respect des gens avec lesquels il travaille, sa sensibilité à ceux qui l'entoure. Honnête et modeste, il est fier de travailler de manière indépendante à Mada, sans être "chapeauter" par les grosses agences de voyage qui ratissent une grande partie du travail touristique. Il n'a pas choisi le plus facile mais comme il dit souvent; "je vais le faire hein!"
Madagascar a grand besoin de jeunes intègres comme lui et je mets un point d'honneur à l'aider autant que je peux pour stabiliser son activité afin qu'il puisse mener à bien les nombreux projets plus communautaires qu'il a en tête!
Ce voyage est un très beau circuit que nous avons imaginé en 2008, Andry et moi, lors de mon voyage en famille, avec Claire, Sacha et Ariel.
Ces deux semaines sont une itinérance de la capitale Antananarivo ("la ville des milles", faisant référence aux mille soldats affectés à la protection du premier roi malgache au 17éme siècle), jusqu'à la côte Ouest du Menabe, en bordure du Canal de Mozambique.
Cet itinéraire traverse savanes et villages des Hautes Terres, peuplés par l'ethnie Merina ("ceux du pays élevé"). D'abord en minibus, puis en taxi-brousse et enfin trois jours à pied dans le massif du Bongolava.
Au bout de ce plateau nous rejoignons les méandres paresseux de la Manambolo, que nous descendons durant trois jours au rythme lent de nos pirogues, et des feux de camp sur ses berges.
Ce fleuve paisible nous mène au village de Bekobaka aux portes du parc national des Tsyngy du Bemahara, où leur visite spectaculaire s'impose au fil d'une via ferrata facile.
Puis c'est un long transfert jusqu'à Morondava, ancienne capitale du royaume des Sakalava ("ceux des longues vallées") avec sa célèbre allée des baobabs.
Enfin nous embarquons sur Nofy be ("le grand rêve"), une magnifique goélette construite récemment mais selon des techniques ancestrales que les artisans malgaches se transmettent de père en fils. 3 jours de navigation à la voile avec halte à Belo sur mer, et la visite d'un îlot désert où les Vezo ("pagayeurs") s'installent pour cinq mois et pêchent au large sur leurs pirogues à balancier, équipés de simples piques ou harpons, et de maigres filets...
Deux semaines c'est court pour visiter cet immense pays (1 fois et demi la France) mais ce circuit permet quand même d'approcher la diversité culturelle et naturelle de l'île, à des années-lumières de nos vies ultra-dépendantes d'une technologie sans âme...
A Mada il ne faut pas être trop gourmand, sous peine de passer trop de temps dans les transports!...
Un dernier mot pour les jeunes que j'ai accompagné pendant ce circuit, et pour Monique qui s'en occupe comme s'ils étaient ses propres enfants!
Monique est une amie de 25 ans (Ca ne nous rajeunit pas!...), et elle fait office de famille d'accueil pour des jeunes en difficulté familiale et/ou sociale. Elle a initié le projet, et ce fût un grand bonheur de pouvoir partager toutes ces rencontres, ces moments intenses avec elle et ses jeunes...
Ils ont découvert une autre forme de voyage, été confronté à beaucoup de situations inconnues, demandant une constante adaptation, des efforts pour se surpasser dans les moments difficiles, et rester disponible pour la "jouer collectif" car on a été un groupe solidaire pendant tout le voyage.
Chapeau bas à vous tous et toutes, beaucoup de touristes pourraient prendre exemple sur vous, Sabrina, Lucie, Samira, Alexandra, Denise, Lisa et et Jibé...
Vous avez pris mais aussi beaucoup donné! A moi d'abord qui est appris à vous connaître, et puis à tous les malgaches qui vous ont aidé, amusé, coucougné sans relâche mais sans hystérie non plus, en toute authenticité... A l'unanimité "Zibé" a été déclaré mascotte malgache! Tsara Mandry!!
Porteurs, piroguiers, chauffeurs, équipage du "Nofy be", et Andry, vos milles attentions simples et généreuses ont marqué les coeurs de ses jeunes à jamais, comme pour mes propres enfants trois ans auparavant...
Un voyage touchant pour moi, mais aussi pour Andry qui nous a "lâché" comme un voleur à l'aéroport, tellement notre séparation l'a attristée... Ne t'inquiètes pas Andry, cette belle aventure humaine, ne peut et ne doit pas s'arrêter là... "On va le faire hein???!!!..."
Veloma, mandra pihaona!... Misaotra betsaka... (Au revoir, à bientôt!...Merci beaucoup...)